Constituée essentiellement de volontaires, les Nutrinautes, la cohorte alimente les chercheurs en données grâce aux réponses apportées à différentes enquêtes.
Les participants complètent ainsi 5 questionnaires « de base » tous les ans.
🥗 Un questionnaire alimentaire (3 occurences portant sur 3 jours tirés au sort)
🩺 Un questionnaire santé
📏 Un questionnaire anthropométrique (taille, poids,..)
🚴♂️ Un questionnaire sur l’activité physique
👩🏼🦱 Un questionnaire socio-démographique et mode de vie
Au cours de l’année, des questionnaires complémentaires sont également proposés.
Cette étude est financée par des institutions publiques : le Ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités, l'Université Sorbonne Paris Nord, l'Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM), l'Institut National de la Recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE), le Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM), Santé Publique France.
Elle est coordonnée par l'équipe de Recherche en Épidémiologie Nutritionnelle (EREN) (U1153 Inserm/U1125 Inra/Cnam, Université Paris 13, Centre de Recherche en Épidémiologie et Statistiques Université de Paris).
Depuis le démarrage de Nutrinet-Santé, 179 077 volontaires y ont participé et c’est grâce à eux que les scientifiques publient régulièrement des études mettant en lien santé et habitudes alimentaires.
Dans le numéro de septembre 2024 du Journal de l’Académie de Nutrition et de Diététique, Pauline Duquenne et ses collèges publient une étude de grande ampleur mettant en évidence la corrélation entre la composition des repas en aliments ultra-transformés (UPF) et l’insomnie chronique.
Sur les 38 570 participants, près de 20% déclarent des symptômes d'insomnie chronique. Chez ses volontaires, les UPF représentent en moyenne 16 % de la quantité totale (g/jour) de l'apport alimentaire global.
Les chercheurs concluent : « cette vaste étude épidémiologique a révélé une association statistiquement significative entre la consommation de fibres UPF et l'insomnie chronique, indépendamment des covariables sociodémographiques, du mode de vie, de la qualité de l'alimentation et de l'état de santé mentale. »
Pour que notre rythme sommeil-veille fonctionne correctement et que l’endormissement survienne quand la lumière du jour décroit, notre cerveau a besoin de mélatonine. Cette hormone est synthétisée uniquement par l’intermédiaire du tryptophane apporté par l’alimentation via la sérotonine. Les produits laitiers, les fruits, les légumes, les poissons en sont pourvus mais ces produits frais se retrouvent très rarement dans les UPF.
Le lien entre qualité du sommeil et microbiote intestinal est également une explication dans la mesure où il est prouvé que la consommation d’UPF perturbe la flore intestinale.
Liens entre additifs alimentaires émulsifiants et Diabète de type 2, association entre l’exposition aux pesticides et variations de poids chez l’adulte, les scientifiques ont déjà publié de nombreuses études épidémiologiques démontrant les impacts de la nutrition sur la santé.
Avec l’aide des volontaires, ils poursuivent l’exploration de nouvelles pistes de recherche.
Vous avez plus de 15 ans et vous avez envie d’apporter votre contribution à cette étude ? Pour vous inscrire, c’est par ici 👇🏼
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Sources
Pauline Duquenne, Julia Capperella, Léopold K. Fezeu, Bernard Srour, Giada Benasi, Serge Hercberg, Mathilde Touvier, Valentina A. Andreeva, Marie-Pierre St-Onge The association between ultra-processed food consumption and chronic insomnia in the NutriNet-Santé Study. Journal of the Academy of Nutrition and Dietetics, Volume 124, Issue 9, September 2024, Pages 1109-1117.e2
https://doi.org/10.1016/j.jand.2024.02.015
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