Ce n’est pas de délices glacés dont je vais vous parler aujourd’hui mais de couleurs.
Si je vous dis que le tournesol n’est pas jaune, la cerise n’est pas rouge et le sapin n’est pas vert, vous me prenez pour une farfelue, n’est-ce pas ?
Et pourtant c’est vrai. Le tournesol est jaune uniquement parce que la combinaison de ce que notre œil voit et de ce que le cerveau interprète arrive à cette conclusion. Perturbant, non ?
Grâce à Newton, Maxwell, Young et Einstein nous savons que la lumière est constituée de particules, les photons, voyageant dans l’espace et dans l’air sous formes d’ondes électromagnétiques.
Certaines ondes sont invisibles pour l’œil humain. C’est le cas des UV, des rayons X, des Infra-rouges et des micro-ondes. D’autres sont perçues par notre œil. C’est le spectre visible qui s’étend de 380 nm à 780 nm. Ces longueurs d’ondes visibles correspondent aux couleurs de l’arc-en-ciel, allant du violet au rouge.
Lorsque la lumière atteint les pétales d’un tournesol, toutes les longueurs d’onde sont absorbées sauf une qui est réfléchie à leur surface et captée par notre œil, aboutissant à la vision d'une couleur jaune.
Mais comment l’œil
décode-t-il ce rayon lumineux pour arriver à cette conclusion?
Après avoir traversé la cornée, l’humeur aqueuse, le cristallin puis l’humeur vitrée, la lumière atteint la rétine, tapissant le fond de l’œil.
Mais son voyage n’est pas terminé. Pour que la lumière soit décodée, elle doit franchir les 3 couches rétiniennes pour atteindre des photorécepteurs, les cônes et les batônnets.
🌈 Au centre de la rétine (la fovéa) se concentrent les cônes, les cellules détectant les couleurs. Chaque œil en compte 6 millions, répartis en 3 groupes : les verts (sensibles aux longueurs d’onde moyennes), les rouges (sensibles aux longueurs d’onde longues) et les bleus (sensibles aux longueurs d’onde courtes).
Selon les longueurs d’onde reçues, chaque catégorie de cônes sera plus ou moins excitée entraînant des influx nerveux spécifiques transmis au cerveau via le nerf optique.
💡 A la périphérie de la rétine se trouvent les batônnets sensibles aux variations d’intensité lumineuse. Très performants dans des conditions de faible luminosité, ils permettent la vision nocturne mais plutôt selon des palettes de gris car les cônes sont inefficaces dans la pénombre.
Une fois que les signaux électriques émis par les batônnets et les cônes sont reçus dans le cortex, ils y sont traités dans plusieurs zones du cerveau pour obtenir une perception de la couleur jaune caractéristique des pétales de tournesol.
Grâce aux photorécepteurs rétiniens associés au traitement cérébral, nos yeux détectent ainsi une palette d’au moins 200 couleurs. De quoi voir la vie en technicolor !
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Sources
Sciences et Avenir Comment fonctionne l’œil, cet organe très complexe pour percevoir le monde ? Par Astrid Saint Auguste le 17.06.2022
Vidéo INSERM Au coeur des organes : l'oeil et la vision
Le grand Larousse du corps humain
Crédits Vignette de post Macro and close-up creative make-up theme: beautiful female eye with yellow, orange and green paint on black skin, space and stars par Parad St
Crédits Illustration "Horizontal banner with glass model of molecule" Par frenta
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