Pour commencer, je vous emmène dans l’univers des abeilles🐝.
Parmi toutes les larves, seules les larves nourries avec de la gelée royale peuvent devenir reine. La première-née mange les autres candidates au trône pour devenir la seule et unique souveraine de la colonie.
Les autres larves sont nourries au miel et au pollen et deviennent, quant à elles, des ouvrières.
Pourtant au départ, elles partagent toutes le même patrimoine génétique🧬.
La seule différence? Leur alimentation.
Être nourrie à la gelée royale ou simplement au pollen influe sur l’expression des gènes des larves.
Avec la clé d’activation🔐 « gelée royale », la larve devient Reine des abeilles.
Sans cette clé, les larves deviennent ouvrières.
Ce n’est pas magique, c’est épigénitique 🧬 !
Découvrons ensemble les mots en « -ique ».
C’est l’étude de l’impact des facteurs exogènes et endogènes sur l’expression de notre génome.
Alimentation, stress, pollution de l’air, état émotionnel sont autant de clés d’activation ou de désactivation possibles de nos gènes.
Certains marqueurs épigénétiques peuvent même se transmettre aux générations suivantes.
De l’adjectif grec genetikós, lui-même issu de genétês, géniteur, la génétique étudie les règles de l’hérédité.
Et cela va bien au-delà de l’héritage des yeux verts de la mère ou de la calvitie précoce du grand-père.
Pour Jean Rostand, biologiste français récompensé en 1959 du prix Kalinga de vulgarisation scientifique, « la génétique nous a révélé l'extraordinaire complexité de la substance héréditaire ». (1)
C’est la science qui étudie le génome c’est-à-dire l’ensemble du patrimoine génétique contenu dans l’ADN.
Pour décoder le 1er génome humain il aura fallu 13 ans. C’était en 2003.
20 ans plus tard, le séquençage du génome d’une personne met quelques jours. Ces avancées permettent notamment de prévenir, diagnostiquer et soigner les cancers grâce au profil génomique des tumeurs. (2)
C’est l’étude du protéome, qui représente l’ensemble des protéines codées par le génome.
A ce jour 93% du code de la vie a été traduit grâce au projet international HPP « Human Proteom Project »🧬. (3)
Association de 2 mots d’origine grecs, bios désignant la vie, et ethos désignant la morale, la bioéthique a pour but de « clarifier ou de résoudre des questions à portée éthique suscitées par l’avancement et l’application des technosciences biomédicales » (Gilbert Hottois).
C’est en 1979 que le rapport Belmont pose ses principes fondateurs : bienfaisance, autonomie, justice.
En 1983, la France est le 1er pays à constituer une instance permanente, le Comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé (CCNE). Il joue un rôle essentiel dans la construction du droit français de bioéthique. (4)
Qui se rapporte à la Biochimie, la science qui étudie la composition et les réactions chimiques du vivant🧪.
Le renouvellement des cellules, la digestion des aliments, c’est de la biochimie.
En parlant de digestion, saviez-vous que le sens qui nous permet de percevoir les gargouillis s’appelle l’intéroception ?
Mais pour découvrir les mots en « -tion », il faudra patienter jusqu'à notre prochain numéro du « Glossaire des Experts »
Et si vous en avez raté un, j'ai la solution 💡.
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Pour briller dans les dîners mais surtout pour mieux comprendre les sciences, découvrez des définitions courtes et accessibles.
Sources INSERM, Muséum d’Histoire Naturelle, Cea
(1) J. Rostand, La Vie et ses probl.,1939, p. 168
(2) Institut National du Cancer
(3) HUPO Human Proteom Organization
(4) Ministère de la Santé et de la Prévention
Crédits Illustration "Horizontal banner with glass model of molecule" Par frenta
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