S’endormir, savoir réagir en cas de danger, ressentir, tout cela est possible grâce aux hormones qui servent de messagers chimiques entre le cerveau et le reste du corps.
Leur production est centralisée dans les glandes endocrines. Ces usines sont présentes dans tout le corps : le cerveau (hypothalamus, hypophyse, glande pinéale…), les glandes thyroïde et parathyroïde, les glandes surrénales, le pancréas, les glandes sexuelles.
Ces messagers, vous les connaissez. Ce sont la mélatonine, l’adrénaline, la sérotonine… mais connaissez-vous le rôle de toutes ces hormones ?
Découvrons ensemble l’univers des mots en « -ine ».
Surnommée «hormone de l’amour », l’ocytocine interviendrait dans le comportement d’attachement entre 2 personnes ou encore dans le lien mère-enfant.
Produite par l’hypothalamus puis stockée dans le lobe postérieur de l’hypophyse avant d’être relarguée dans le système sanguin, l’ocytocine est une hormone essentielle à la procréation puis à la naissance en intervenant sur la contraction des muscles de l’utérus lors de l’accouchement pour permettre l’expulsion du fœtus puis du placenta.
Son étymologie est éloquente puisque ocytocine signifie littéralement « accouchement rapide » (ôkus rapide et tokos accouchement).
Après la naissance, cette hormone facilite l’expulsion du lait lors des tétées.
Sécrétée par le lobe antérieur de l’hypophyse, la prolactine stimule la production de lait par les glandes mammaires dès lors que la femme allaite. Son taux restera élevé pendant toute la durée de l’allaitement.
La prolactine joue également un rôle dans la libido aussi bien féminine que masculine ainsi que dans la sensation de bien-être post-orgasmique.
Produite dans plusieurs régions du cerveau dont l’hypothalamus, la dopamine inhibe la libération de prolactine par l’hypophyse.
Essentielle à notre survie, elle intervient dans le système de la récompense en orientant nos choix vers un aliment sain plutôt qu’un aliment potentiellement nocif par exemple.
Revers de la médaille, ce neurotransmetteur jouerait un rôle dans les addictions en renforçant les actions favorisant la récompense amenant alors à l’accoutumance puis à l’addiction.
La dopamine est le précurseur de l’adrénaline et de la noradrénaline.
Synthétisée à partir de la noradrénaline dans les glandes surrénales en réponse aux stimuli du système nerveux sympathique, l’adrénaline est « l’hormone du stress » car elle donne un coup de fouet à l’organisme en réponse à une situation stressante. Augmentation de la fréquence cardiaque et de la pression artérielle, dilatation des bronches préparent le corps à fournir un effort physique intense pour réagir.
Cette « hormone du sommeil » régule notre horloge biologique basée sur un rythme circadien (rythme de 24 heures).
Sa synthèse est déclenchée lorsqu’une baisse de la luminosité est détectée par la rétine et signalée à l’hypothalamus. La glande pinéale, glande de la taille d’un pois située au centre du cerveau, produit alors de la mélatonine à partir d’un autre neurotransmetteur, la sérotonine.
Commandant une baisse progressive de la température corporelle, la mélatonine favorise l’endormissement. Sa concentration atteindra un pic vers 3-4 heures du matin pour ensuite disparaître vers 7h.
Cette sélection n’est qu’un petit échantillon des nombreuses hormones essentielles à la vie. J’aurai l’occasion de vous en reparler prochainement.
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Sources
Le grand Larousse du corps humain
INSERM
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